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 Je peux être invisible quand personne me mate [OS]

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Tizzie Lagorce


Tizzie Lagorce

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Lieu : France.
Occupation : Ecolière.

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MessageSujet: Je peux être invisible quand personne me mate [OS]   Je peux être invisible quand personne me mate [OS] Icon_minitimeSam 9 Déc - 15:33

Je vais encore me faire engueuler. Ma manche est complètement foutue ! J’ai pourtant rien fait. L’ourlet est tout effiloché même pire que ça ! On dirait qu’il est passé dans l’atelier de papi. Parce que dans son bordel, il y  a plein de vieilles batterie. Maman lui dit qu’un jour va y avoir un accident mais lui veut rien savoir. Ça peut toujours servir qu’il dit. Bref, une fois, je lui ai donné un coup de main pour les bouger de place et après mon vieux jean _ heureusement que c’était le vieux que je mets pour aller chiner avec lui_ est partie en couilles partout où je me les étais frottées sur les cuisses parce que, ça pèce ces trucs ! Mais la c’est pas ma faute et même pas celle de papi. J’ai rien fait pour ça. Je tripote toujours mes manches quand je me concentre ou alors que je me fais chier à l’école ou quand je pense à autre chose, à papa… Mais ça fait pas ça ! Au pire ça élargit la manche un peu et déjà là maman part en live…

Je ferme mon sac d’école. Je me demande comment je vais faire passer la pilule à la maison.

Allez Tizzie ! On t’attend… »

C’est la maîtresse qui s’impatiente. C’est toujours comme ça quand on a fait arts plastiques. Pas moyen de sortir à l’heure parce que personne veut s’arrêter et le temps de ranger… Et encore si on regarde la classe, c’est loin d’être nickel, même pour moi. J’imagine qu’elle va encore avoir un peu de boulot pour tout remettre en place. Je me dépêche de sortir, le sac bat mes genoux, mais la maîtresse m’arrête.

« Eh là ! Jeune fille ! »

Elle me soulève le menton tout en s’accroupissant devant moi. Je supporte pas quand elle me manipule la tête ! Par contre j’aime bien quand un grand fait l’effort de se mettre à ma hauteur.

« Faites-moi voir cette frimousse ! »

Frimousse ! C’est un mot qui fait genre t’es petite. Je sais que c’est gentil dans sa bouche mais, ah, ça m’énerve !

« Je connais cet air-là. Qu’est-ce qui se passe encore ? »

Comme si ça pouvait l’intéresser ou en tout cas comme si elle y pouvait quelque chose ! Je tourne la tête pour me dégager le menton de ses doigts si jolis malgré les traces de peintures. Je tente d’atteindre mon crochet pour y prendre ma veste. Elle me retient par le bras juste au-dessus du poignet. Ca fait pas mal mais elle abuse. C’est pas le moment !
Ca voix est douce. C’est le genre de ton qu’elle prend et qu’on peut que croire.

« Eeeeh ! S’il y a un problème, on en parle. »

Elle est restée accroupie et me lâche lentement lorsqu’elle pense que je ne vais pas en profiter pour me barrer. Je sais que de toute façon elle va pas lâcher le morceau. En plus y tous les autres là qui sont rangés et qu’attendent et qui vont encore faire genre c’est ma faute si on n’est pas encore sortis. Je laisse tomber mon sac et pour tout dire je le flanque un peu parterre parce que je sens que je vais m’énerver. Je lui montre ma manche en frappant sur mon poignet et mon genoux droit fléchit d’agacement.

« C’est elle ! Je vais encore me faire engueuler ! »

Je sais ce qu’elle va me répondre, mais c’est pas vrai. Je ne vais pas me faire gronder. Je me fais gronder quand c’est elle qui n’est pas contente après moi. A la maison, je me fais engueuler mais je crois qu’elle comprend pas la différence. Elle regarde ma manche et palpe le tissu entre ses doigts aux ongles tout brillants puis me regarde. Elle fait une moue contrariée et désolée à la fois.

« Comment tu as fait ça ? Tu peux pas passer ton temps à mâchouiller tes habits. »

J’adore ma maîtresse, mais dés fois… Elle voit bien que c’est pas mâchouillé ! C’est même pas mouillé !

« C’est pas moi ! »

J’entends que mon ton est déjà à un endroit où les adultes ne supportent pas mais aussi c’est vrai quoi ! Je sens que j’ai les yeux qui chauffent et ma gorge se serre. Je baisse la tête pour pas qu’elle le voit. Au-dessus, je sens que la maîtresse réfléchit. Elle essaie toujours de trouver une solution mais je sais qu’elle ne voudra pas mentir, ni à moi ni à mes parents. Je ramasse mon sac. Elle se relève. Je sens bien qu’elle est gênée. Elle essaie de me rassurer en même temps qu’elle fait un geste au rang qui se met en route vers la sortie.

« Ce n’est pas si grave. Tu me diras ce que dit maman ? »

Elle s’attend à quoi ? On croise le rang des CM2 et comme d’habitude ils manquent de nous faire tomber dans les escaliers.

Nolan m’attend près de la sortie. Il se faufile entre les adultes qui attendent leur gosse. Il m’emboite le pas, son épaule collée à la mienne pour ne pas être séparés dans le cohue. Heureusement il fait beau. Les parents doivent se dire que jamais on les reconnaîtrait s’ils n’étaient pas tout bourrés contre la porte. Un jour un CP se fera écraser par ses parents c’est sûr.  Je regarde devant et je prends le chemin de la maison. Je sens qu’il me regarde mais j’ai pas envie de lui causer. Les voitures nous croisent et font voler mes cheveux qui repoussent.

« Elle te voulait quoi ?
_ Laisse tomber !
_ Ok...
… Tu viens jouer après ?


Pas sûr que je puisse sortir après mais ça serait cool. Faut d’abord que je règle cette histoire. Enfin, que je trouve une solution. Dans la dernière rue, je suis toute seule. Je crois que je sui scelle qui habite le plus loin de l’école. Façon, c’est pas difficile, quand tu quittes les belles barraques, ben tu sais que t’es plus très loin de chez moi. L’immeuble a la chance de souvent voir le soleil. En tout cas aujourd’hui, il fait beau et du coup il a l’air presque bien. De toute façon, mamie elle dit qu’heureusement qu’il existe sinon on n’aurait pas les moyens de se payer autre chose. En fait je sais pas trop parce que depuis « la grande petite panne » je l’appelle comme ça, parce que les grands disent la grande panne mais elle a pas durée longtemps c’est à peine si on s’en est rendu compte. En tout cas depuis ça, on arrête pas de recevoir des factures qui font hurler maman et papi. Paraît que e proprio y est pour rien mais que y a un bug qui envoie des factures bidons. Je sais pas trop comment un bug ça peut faire ça puisque justement un bug c’est quand ça marche pas.

Pour une fois tout est calme j’ai peut-être de la chance. Je referme la porte derrière moi. J’ai trouvé un allié. Le chat est à la maison depuis quelques semaines. Il est tout môche mais maman le trouve magnifique. J’enlève le petit pull demie saison comme dit maman quand elle cause à la voisine et je fais pendre la manche abimée au-dessus de sa tête. Il est assis face à la fenêtre et je me demande bien à quoi il pense. Il fait genre je te vois pas ni toi ni ta manche alors je lui caresse la tête avec. Il secoue doucement la tête. Il veut sûrement pas s’abaisser à réagir. Alors j’insiste et finalement il donne un cou de patte. C’est moyen comme réplique j’attends plus. Alors je descends la main pour lui balancer la manche un peu plus fort. Je pourrais aller jusqu’à le fouetter mais sa réponse dépasse mes espérances. Un coup de patte avec toutes ses griffes sorties accroche le bas de la manche.

« Mais qu’est-ce que tu fais ! »

Le cri me fait sursauter et le voix de ma mère me perce les tympans.

« Non mais c’est pas possible ! Qu’est-ce que t’as encore trouvé ?! »

Elle se précipite sur moi et m’arrache le pull des mains pour constater les dégats.

« Putain : Mais t’as l’diable ! »

La gifle est partie comme de bien entendue. J’ai pu me protéger un peu et ça aurait pu être pire. Je me sauve en pleurant. Faut toujours pleurer pour qu’elle pense qu’elle a assez passé ses nerfs. Ses cris me poursuivent jusque dans l’escalier.

« Tant pis tu le remettras demain!!!…. »

Me voilà en T-shirt en bas, dans la cage d’escalier. Fait pas chaud mais ça pourrait être pire. Je me cache dans le recoin avant le cave dès que quelqu’un passe. Ça ne les regarde pas. Je me demande combien de temps je vais devoir attendre qu’elle se calme. En tout cas c’est raté pour aller jouer avec Nolan. Et puis Papi remonte de la cave ou plutôt de son box enfin, de là où il entrepose son foutoir. Il me foudroie du regard puis me tend la main en regardant en haut des escaliers. Il me fait remonter et m’envoie sans un mot dans me chambre. Mon frère, n’est pas encore rentré.
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